mercredi, 26 mars, 2025

Pression étatique exercée sur la Douane: une cause cachée des prix ?

Tout le monde sait le rôle prépondérant que joue la douane dans le renflouement des caisses de l’État. Certains analystes affirment même que l’État ne saurait vivre sans la douane. Mais à quel prix ?

La douane ne travaille que sous défis et pressions car quand elle arrive à rassembler par exemple 65 milliards au bout d’une année donnée, pour la suivante, l’état met le cap sur 70 milliards à engranger vaille que vaille. Car on se dit que si l’on a pu rassembler 65 milliards, pourquoi n’arriverait-on pas à atteindre le palier de 70 ?

Raisonnement logique, mais qui ne saurait s’expliquer dans le domaine douanier. Car les opérateurs économiques et autres gros commerçants qui opèrent dans le circuit ne varient guère, et par ricochet les conditions de travail des bureaux de douane, même si l’on pourrait supposer de légères augmentations de leur nombre.

Dans ce même cadre et dans ces mêmes conditions, que faire pour augmenter les recettes douanières ? Forcément une acrobatie financière qui n’irait pas sans pots cassés et pour les opérateurs économiques et pour le pauvre consommateur. Car pour forcément atteindre le nouveau cap fixé par l’État, la douane n’a d’autre choix que de mettre la barre haute en augmentant du jour au lendemain les taxes de dédouanement. Ce qui va se répercuter sur les prix des marchandises car le commerce ne va pas vendre ces mêmes produits au prix initial. Ce qui serait vendre au rabais sans pouvoir engranger une marge de bénéfice.

En fixant la barre plus haute d’année en année sur les directeurs de douane, l’État exerce une pression infernale sur eux. Et si on ne veut renflouer les caisses afin d’être conforme au désidérata de l’employeur qu’est l’état.

A titre de rappel, au temps où le défunt SoumaïlaCissé était ministre des finances, on avait atteint 70 milliards qualifiés à l’époque de record de tous les temps. Mais que d’eau a coulé sous le pont, et aujourd’hui où en sommes-nous ? A des centaines de milliards engrangés contre vent et marrées pour contenter l’état.

Et cet exercice acrobatique se fait au détriment des commerçants, et les consommateurs ne font qu’en récolter les peaux cassées au final.

Mais, toutefois le cas de la hausse des recettes douanières n’est pas le seul à l’origine de la flambée des prix sur le marché. Il y a aussi des causes endogènes : inflation, crises financières, comme celle de 2010 et hausse des prix des produits de transformation, crises dûes à des guerres stratégiques comme par exemple celle qui se déroule présentement en Ukraine.

Mais, le phénomène douanier, étant partiel, intervient également dans une certaine mesure.

Ben Diakité de Balzac

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