Le Premier Ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga à la tête d’une forte délégation a pris part à la Cinquième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA5) qui se tient actuellement à Doha, Qatar, du 4 au 9 mars 2023. Une occasion de plus, le Premier ministre Dr. Chogue lKokalla Maïga a exprimé et étalé à ciel ouvert les attentes du Mali sur le Programme d’Action de Doha. Il a aussi affirmé sans détour au tour l’engagement de son gouvernement à organiser les élections libres, crédibles et transparentes conformément aux engagements pris devant les organisations sous régionales, régionales et internationales. Il a aussi félicité au nom du Mali la tenue de ce Sommet, particulièrement en cette période cruciale où nous entamons la décennie d’action pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

La star du PMA à Doha
Le Mali poursuit son ballet diplomatique contrairement à ce que font croire certains Etats, alliés d’hier et déguisés en ennemisaujourd’hui, que le Mali est plus que jamais isolé sur la toile du monde. Alors que le Maliba fait son bon chemin sur le plan diplomatique dans le concert des nations. La preuve récente en est le séjour en cour du premier ministre au Qatar dans le cadre du Sommet sur les Pays les Moins Avancés (PMA) ouvert le 4 mars 2023 dont les travaux sont en cours à Doha, Qatar. Fallait voir la queue de fil d’attente pour magnifier le Premier Ministre Malien, par des hautes personnalités, des diplomates internationales et de chef d’état. Certains sont certainement étonner de la bravoure et la détermination des autorités de faire sortir le Mali du plan machiavélique qui a tendance d’entacher l’existence de la nation. Le moins que l’on puisse dire, le Mali est plus que jamais sollicité par les pays du monde. Peut- on citer quelques personnalités de marques telles: le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le président de la transition Tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, Annadif Khatir Mahamat Saleh, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et plusieurs entre autres. Le monde voulait saluer ou serrer la main du Pm libérateur. Bref, le Mali à travers son premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga, était la star du Cinquième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA5). Donc, contrairement ce qui dit dans d’autre cieux, le Mali n’est pas isoler et d’ailleurs, il rayonne plus que jamais dans le concert des Nations. Faut-il souligner qu’ils sont 33 dirigeants et représentants de pays d’Afrique, 12 pays d’Asie-Pacifique et d’Haïti ont pris part au présent sommet.

Différents crises frappant pleine fouet les pays membres
Sur le sol Qatarien, le Premier a signé sa rayonnante participation à ce sommet. En effet, il a souligné que «ayons le courage de le reconnaître, les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul ont été timides et pour la plupart remis en cause par les impacts négatifs de la pandémie de la Covid-19, durement ressentis par les Pays les Moins Avancés, en raison de leur vulnérabilité macroéconomique aux chocs endogènes et exogènes ».
Ainsi, il propose « nous devons avoir une vision à long terme, pour les dix prochaines années, et être plus ambitieux dans notre volonté commune de jeter les bases d’un nouveau cadre de coopération pour le développement des Pays les Moins Avancés. Comme le disait un fils émérite de l’Afrique, le Président Nelson Mandela, je cite: « Toute action qui ne découle pas d’une vision est du temps perdu. Toute vision suivie d’action peut changer le monde ». C’est de cela dont les PMA ont besoin pour assurer leur développement et pour sortir de la pauvreté. La coopération Sud- Sud est essentielle à cet égard ».
Il a également réitéré que le Mali reste fermement engagé dans la mise en œuvre des programmes en faveur des Pays les Moins Avancés. Ainsi, «pour ne parler que du Programme d’action d’Istanbul 2011-2020, mon pays a adopté, en décembre 2011, le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2012-2017 » a-t-il ajouté.
Ensuite, le Premier Ministre Maïga indique que « les efforts déployés ont permis de mettre en place un cadre unique de référence de mise en œuvre des politiques et stratégies de développement, dénommé Cadre stratégique de Relance Economique et de Développement Durable (CREDD) 2019-2023 ».
Cependant, dira-t-il « je dois reconnaître que l’opérationnalisation de ce référentiel s’est effectuée dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la crise politique et sécuritaire au Mali et dans certains pays de la région. Cette situation a été aggravée par les crises sanitaires, comme l’épidémie de la fièvre à virus Ebola et, plus récemment, la pandémie de la COVID-19, aux conséquences néfastes pour nos populations et notre économie ».
Ainsi, il a rappelé à la tribune dudit sommet que le Mali traverse depuis 2012, une crise multidimensionnelle et complexe, alimentée par le terrorisme et les trafics en tout genre. Or, le développement d’un pays reste tributaire de sa stabilité durable. « C’est pourquoi, sous l’autorité de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, et à travers ses orientations pertinentes, le Gouvernement du Mali s’attèle à rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national » a-t-il précisé.
Toujours dans son allocution, le Premier ministre a expliqué aussi, que, « le Gouvernement continue de déployer des efforts importants visant à renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité maliennes ». et puis, il a rassure que « ces actions donnent des résultats très encourageants sur le terrain, avec la mise hors d’état de nuire de nombreux terroristes, de leurs sanctuaires et bases logistiques. Ces efforts ont permis de rétablir progressivement l’autorité de l’Etat, d’assurer le retour, étapes par étapes des services de l’Etat, des services sociaux de base et de protéger nos populations et leurs biens ».
Le chantier de reforme politique et institutionnelle
Parallèlement à ces mesures sécuritaires, Dr. Choguel Kokalla Maïga a fait savoir que le Gouvernement est résolument engagé dans un processus de réformes politiques et institutionnelles, en vue de la refondation de l’Etat malien. Puis il a laissé entendre que « ce processus s’inscrit dans le sens d’une gouvernance vertueuse et inclusive, à même d’assurer une stabilité durable des institutions et un avenir meilleur aux populations maliennes, conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR), tenues en décembre 2021».
Il a tenu également de rappeler que le Gouvernement du Mali, conformément aux engagements pris avec les organisations régionale et sous régionale, reste déterminé à organiser des élections crédibles et transparentes, suivant le chronogramme convenu en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
De même, ajouta-t-il « le Gouvernement s’attèle à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, dont le chapitre III est consacré au développement des régions du nord de notre pays ».
Cependant, le chef du gouvernement, Dr. Maïga a laissé l’assemblée de constater, qu’il s’agit là de chantiers très ambitieux au plan national et dont la réalisation requiert également l’accompagnement des partenaires régionaux et internationaux du Mali.
« A titre qu’à l’instar des autres Pays les Moins Avancés, le Mali fonde beaucoup d’espoir sur le Programme d’action de Doha » a-t-il souligné. En effet, il a explique que « ce nouveau cadre de coopération pour les dix (10) prochaines années contient des mesures destinées à lever les obstacles au commerce international et à la compétitivité, y compris l’épineuse question des infrastructures énergétiques et de transport, les restrictions à l’importation et à l’exportation ».
Suivant cette dynamique, dira-t-il « la mise en œuvre du Programme Cadre Intégré Renforcé en faveur des pays les moins avancés a permis au Mali de renforcer la dimension commerciale dans les politiques et stratégies de développement, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités d’offres des produits nationaux à forte potentialité d’exportation. En ce sens, le Mali s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre de la troisième phase dudit programme ».
En outre, il a insisté que le Mali, est à la fois Pays en développement, mais aussi, Pays sans littoral et subit de plein fouet les impacts néfastes des changements climatiques à l’origine de nombreux conflits intercommunautaires et de nombreuses vulnérabilités écologiques et économiques.
Par ailleurs, « comme tous les pays dans ces catégories, le Mali est préoccupé par l’inflation, le faible niveau des investissements directs étrangers, les coûts élevés de l’énergie, la volatilité des marchés financiers et la perturbation des chaînes d’approvisionnement et de transport. Néanmoins, la bonne gestion des finances publiques a permis un accroissement significatif des recettes budgétaires, une maîtrise des dépenses publiques et une amélioration de leur qualité » a indiqué le chef du gouvernement Dr. Maïga.
Ainsi, il a soumis aux participants du sommet en ces termes « il importe donc de promouvoir une chaîne de solidarité et de justice internationale, pour lever les obstacles au développement des Pays les moins avancés. Le Programme d’Action de Doha est une réponse cohérente à cette demande forte».
Pui, il exhorté qu’il nous revient à présent de travailler ensemble à son application diligente et efficace pour les dix (10) prochaines années, en vue de l’amélioration des conditions de vie de nos populations, notamment les plus vulnérables.
Autrement dit, il a soutenu qu’« à la suite de l’organisation réussie de la coupe du monde 2022 de football, la tenue du présent forum indique clairement le rôle de plus en plus important que l’Etat du Qatar veut jouer dans le concert des Nations.
En définitive, il a rassuré que le Gouvernement du Mali reste disposé à coopérer avec l’ensemble des partenaires pour aider à réaliser ensemble les objectifs convenus dans le nouveau Programme de Doha, bien évidemment dans le respect des trois principes définis par le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenariats opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises.
Seyni T. Kassambara