dimanche 19 mai 2024
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Mamadou Samaké, ministre chargé de l’environnement sur Malikura Taasira II : des annonces fortes et de nouveaux projets avec assurance

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ORTM : Monsieur le Ministre votre action s’inscrit dans le cadre d’une politique dites-nous la vision et la finalité de cette action, c’est quoi ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Je voudrais tout d’abord rendre grâce Allah le tout    Puissant nous a montré ce jour. Permettez-moi aussi de présenter mes vœux les meilleurs à toutes et à tous au seuil de ce nouvel an. Fasse Dieu que cette nouvelle année soit une année de santé pour nous tous, une année du succès, de prospérité et surtout d’accomplissement dans l’ensemble des activités et projets que nous allons entreprendre. Après 2023 qui a été l’année qui a vu la réalisation des résultats historiques sur le plan sécuritaire, c’est l’occasion de saluer les FAMA au passage. Nous souhaitons le vœu que cette année 2024 soit l’année de la pérennisation de ces acquis sur le plan de la sensibilisation et que nous permettre enfin de nous atteler définitivement au projet de développement de ce Pays. Ceci dit le Ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre des politiques nationales en matière d’environnement et d’assainissement. Et aussi de veiller à la prise en compte des aspects de développement durable, de l’ensemble des autres politiques et stratégiques menées au niveau des autres départements. Le département comprend onze structures et les activités sont regroupées au sein de huit programmes. Et tout ceci est encadré autour de cinq politiques nationales. Il s’agit notamment de la politique nationale forestière, la politique nationale d’assainissement, la politique nationale de protection de l’environnement, la politique nationale des zones humides et la politique nationale de changement climatique.

ORTM : Monsieur le Ministre, il n’est mystère pour personne que Bamako est sale et poussiéreux, quelle est notre production journalière ou mensuelle de déchets, combien vous pouvez en ramasser et ce que vous ramassez, qu’est-ce que ça devient ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

C’est vraiment la priorité et l’une des priorités au niveau des plus hautes autorités à commencer par le Président de la transition qui a érigé en priorité nationale. C’est pourquoi d’ailleurs le Président de la Transition a instruit la mise en place d’un comité interministériel qui inclus cinq ministères sur la coordination du Ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, ce comité inclut le ministre de l’environnement que je suis, le Ministre de l’économie et de finances, le ministre de l’urbanisme, le Ministre des infrastructures. Donc, à quel point le problème est pris à bras le corps par les plus hautes autorités. Il s’agit pour ce comité interministériel de se retrouver à chaque fois que le besoin est là, la nécessité est là, pour échanger, pour trouver des orientations par rapport aux différentes structures techniques dans le secteur afin d’arriver à bout de ce problème qui n’a pas commencé aujourd’hui. La problématique de la gestion des déchets solides est un problème aujourd’hui qui est l’échec de l’ensemble des politiques menées depuis vingt à trente ans. Aujourd’hui les conséquences de ces mauvaises politiques ou des actions qui n’ont été menées à temps que nous subissons aujourd’hui. Nous travaillons à différents niveaux. Aujourd’hui, nous sommes en train de travailler pour gérer l’urgence parce qu’il faut gérer le quotidien. Mais nous travaillons aussi à moins terme et plus long pour poser les bases d’une gestion durable pérenne la gestion des déchets solides de tel sorte que demain nos fils nos petits fils n’auront plus à gérer ces problèmes. Ils s’occupent uniquement du fonctionnement de la gestion quotidienne de l’assainissement des ordures vers les dépôts finaux. Au total, la ville de Bamako produit 4000 m3 de déchets par jour. Donc il s’agit de mettre un système structuré cohérent en place qui permet d’évacuer rapidement de façon rationnelle et pérenne cette quantité de déchets. Vous connaissez Ozone un prestataire qui avait été engagé en son temps par la collectivité avec l’accompagnement de l’Etat pour gérer la question mais malheureusement les attentes n’ont pas été comblées. Donc, ce qui fait que Ozone le contrat est arrivé à terme n’a pas été renouvelé. Maintenant entre temps il n’y a pas encore un système, un mécanisme pérenne qui était en place malheureusement. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous sommes en train de gérer une situation provisoire, transitoire et parallèlement nous travaillons la mise en place d’un système cohérent de gestion des déchets solides de Bamako. Aujourd’hui voudrions aller sur des bases saines. Comme dirait l’autre : poser la balle à terre. Définir le rôle des uns et des autres, on va mettre une organisation structurée au niveau national de saine cohérente de tel sorte que l’argent qui est payé par les ménages puisse prendre toute la chaine en charge comme ça l’Etat va sortir un peu de la gestion du fonctionnement et s’occuper des investissements structurants et s’occuper de la politique et s’occuper de la supervision au niveau global.

ORTM : La mise en place d’un comité interministériel, elle a eu quel impact sur ces questions de l’assainissement ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Elle a eu un très grand impact parce qu’aujourd’hui si vous voyez que la situation est maitrisée c’est grâce aux activités de ce comité. Elle ne nous dépasse pas aujourd’hui. Avant les ordures jonchaient toutes les rues de Bamako où les ordures jonchaient les voies principales ce n’étaient pas ramassés ça faisait des jours avant que ça soit ramassé. Aujourd’hui, même s’il y a des ordures en tout cas c’est ramasser. On peut faire quelques heures avant que ça soit ramassé. Tout ce qu’on est en train de faire, c’est la question de l’urgence. Mais pendant ce temps, on est en train de travailler aussi à mettre en place un système cohérent qui va prendre tout ça en charge de tel qu’on puisse vraiment éviter ces problèmes que nous connaissons.

ORTM : Est-ce que vous fixez des délais à quel horizon par exemple ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Il y a différentes activités et tâches qui sont prévues. Il y en a à très terme, il y en a à moins terme, il y en a à long terme. A court terme par exemple nous avons le projet de plus bas, le projet de résilience urbaine de la ville de Bamako. Un projet de 250 millions de dollars financé par la banque mondiale dont l’objectif est de poser les bases d’une gestion durable en termes des déchets solides de Bamako. Il y a des investissements structurels qui sont prévus dans ce projet notamment la construction de deux décharges de dernières générations au norme international qui n’est pas à niveau qu’il faut finaliser qu’il faut mettre au standard international. Il y a une nouvelle décharge que nous voulons construire à Mountougoula. Les déclarations d’utilité publique viennent de passer en conseil de ministre il y a à peu deux semaines de cela. C’est des investissements structurants qui ne vont se faire en une minute ou deux ans, ça va prendre trois ou quatre ans. Il y a le ravitaillement d’à peu près 25 décharges que nous sommes en train d’entreprendre. Le projet est déjà bien avancé en termes d’étude. Donc, bientôt ces travaux vont commencer. Donc, on va mettre en norme 25 décharges de transit. Il y a l’évacuation d’urgence de trente-cinq mètres pub de déchets qui va commencer dans un délai maximum d’un mois et d’un mois et demi. On devait commencer l’évacuation de 35 mètres pub de déchets au niveau des grandes décharges de transit de Bamako.

ORTM : Qu’est-ce que vous comptez faire à court terme pour empêcher l’occupation des lits de marigots ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

 Je voudrais dire à ce niveau que l’assainissement est matière décentralisée c’est très important. Donc, avec le projet de décentralisation qui a été enclenché le décret N 572 du 24 juillet 2014 fixe les compétences à transférer au niveau de l’assainissement au collectivité territoriale.   Ce qui fait qu’il y a tout ce qui est opérationnel au niveau des déchets solides, liquides est transféré aujourd’hui au niveau des collectivités. Donc, ce qui fait que l’Etat a un rôle d’encadrement, d’accompagnement et de réalisation des infrastructures structurant très important dont la collectivité n’a pas le moyen. Normalement l’évacuation des ordures jusqu’à la décharge finale relève des collectivités. C’est pourquoi les opérateurs qui signent les contrats très souvent signent avec les collectivités. Ça relève des collectivités parce que l’Etat accompagne avec les structures techniques. C’est nous qui détenons la politique en la matière. Nous devons veiller à la cohérence des actions des uns et des autres. Si vous voyez que nous intervenons sur le plan opérationnel ça veut dire qu’il y a une insuffisance. Donc, l’Etat ne peut pas laisser faire. L’Etat est obligé d’intervenir sur le plan structurel pour décanter une situation ponctuelle mais en temps normal les attributions qui relèvent des collectivités. Il y va de même pour la réalisation et le curage des caniveaux. Maintenant c’est les collecteurs qui sont des infrastructures plus importantes qui relève de l’Etat notamment la direction nationale de l’assainissement et la lutte contre les nuisances qui s’occupe des curages des collecteurs. En 2023, l’hivernage qui vient de passer nous avons curé 66 km de Bamako et de collecteurs dans la ville de Bamako. Tous les grands collecteurs de Bamako ont été curés. Ce qui a fait que cette année vous n’avez pas entendu parler de natation dans la ville de Bamako. C’est dû à ce travail qui a été fait.

ORTM : Qu’est ce qui est fait plus ou moins pour garder intact ce fleuve Monsieur le Ministre ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Ce fleuve est vecteur économique socio-économique, culturel très important qu’il faut préserver qu’il sauvegarde. Ce fleuve est soumis à différents types d’agressions notamment l’agression des érosions et aussi l’ensablement, c’est sur le plan environnemental. Mais le fleuve aussi est soumis à des nuisances d’origine humaine : des pollutions industrielles, pollutions artisanales, l’occupation anarchique et illégale des servitudes du cours d’eau soit même du lit du cours d’eau et le déboisement le long du cours d’eau. Donc, tout ceci est des nuisances qui portent atteintes au fleuve c’est pourquoi l’Etat a pris les choses à bras le corps par la mise en place d’une agence. Rappelons l’agence des bassins du fleuve Niger qui est logée au niveau de mon département dont la mission est de coordonner et d’exécuter l’ensemble des actions pour non seulement contrôler et lutter contre les nuisances portées contre le fleuve mais aussi des projets du développement économique autour du fleuve Niger. Dans ce sens, il y a un projet que nous appelons le PRINFIN, projet de réhabilitation économique du fleuve du fleuve Niger qui est en cours depuis presque cinq ans. Qui le projet aujourd’hui a beaucoup d’acquis il y a eu dans le cadre de ce projet beaucoup d‘activités génératrices de revenus qui ont été menées dans le bassin du fleuve Niger et bassin intérieur du fleuve Niger et notamment des activités de financement de microprojets d’aviculture, riziculture, de maraichage, l’embouche bovine, d’arboriculture etc. pour accompagner les populations qui vivent le long du fleuve mais surtout des travaux de ravitaillement de Keh Macina, de Diafarabé, des projets de surcreusement du lit, des dragages, ravitaillement des berges. Donc, c’est tout est un ensemble de projets structurants cohérents qui sont menés pour pouvoir protéger le fleuve, pour pouvoir maintenir ce rôle vital économique du fleuve afin que des populations puissent continuer davantage à profiter de cette richesse qui est un patrimoine national.

ORTM : Monsieur le Ministre le gouvernement a amoindri les forêts, est ce que vous avez une vue sur ces amodiations parce qu’à écouter les urbaines et riveraines il n’y a pas de retomber mais il y a plus de déboisement de plantations sans compter les mines sauvages clandestines qui sont à l’intérieur de ces forêts-là ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Le charbon de bois et le bois représentent la source d’énergie principale pour les ménages du pays. Donc, ce qui met une pression inimaginable sur nos ressources forestières. Il s’agit aujourd’hui de prendre ce problème à bras le corps et d’aller vers la richesse d’une énergie alternative à l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffe. Aujourd’hui il y a différentes initiatives de mise en place de différents types de combustible que nous accompagnons notamment nous avons un projet en cours avec l’agence la grande mira verte avec l’accompagnement de la BOAD qui est en cours. Ce que nous espérons va permettre de lancer à grande échelle des biquettes qui vont nous permettre de sortir progressivement de l’utilisation de charbon de bois. Parce qu’on ne doit pas réduire nos consommations de charbon de bois et du bois on aura tout faire on n’aura pas évité cette gestion sur nos forêts. C’est un problème de survie, c’est un problème économique pour les populations rurales pour qui la forêt aussi est une ressource vitale économique. Donc, en fait il faut une exploitation rationnelle des forêts. On ne dit pas qu’on ne va pas exploiter des forêts mais il faut exploitation rationnelle. Aujourd’hui nous sommes en train de mettre de l’ordre dans le secteur. Tout ce qui est exportation de bois à l’extérieur est arrêté. Toutes exploitations ne peuvent être arrêtées mais l’exploitation intérieur qui est autorisée et nous sommes en train avec les services des eaux et forêts pour renforcer le contrôle de tel sorte que les différents opérateurs puissent respecter les différents engagements par rapport au plan d’engagement, par rapport aux quantités qui doivent être exploiter et par rapport aussi au respect de toute la procédure en matière pour que l’Etat aussi puisse collecter les taxes qui lui sont dû au titre de ces exploitations afin qu’elle puisse développer des projets qui sont collectés au titre de l’exploitation des ressources fauniques et la flore. Ces ressources vont dans l’aménagement des forêts, dans la plantation, dans le financement des missions des agents eaux et forêts dont je salue le travail sur le terrain.

ORTM : Vos forêts classées faisaient souvent l’objet de litiges fonciers, est ce que vous avez vidé ces litiges fonciers, est-ce que vous avez dans votre droit ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

On va dire que le processus est en cours. Il y eu un certain nombre de rapport d’inspection, je viens de recevoir un rapport il y à peine une semaine, la fayat et des rapports qui sont en cours d’exploitation, il y en a qui sont au niveau du contentieux de l’Etat pour porter à travers toutes les voies de recours légales pour que l’Etat puisse recouvrir ces droits. J’ai échangé avec mon collègue de l’urbanisme par rapport à cela pour avoir son accompagnement pour que l’Etat puisse prendre des mesures fortes pour préserver ses patrimoines.

ORTM : L’autre problème justement la protection des faunes, un moment il y avait un programme de repeuplement de cours d’eau, un programme de protection des animaux sauvages, qu’est-ce que vous faites encore à ces niveaux ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Ce programme est toujours en cours. Je rappelle que la forêt classée de N’Tinfala a reçu à peu près 70 spécimens de différents types qui peuple cette forêt le suivi est en cours. Il y a d’autres initiatives sont en cours, ceux sont dans le cadre des partenariats publics privés. Il y a le bloc Fina dans la boucle Baoulé sur lequel nous avons un projet de 2 milliards 500 millions sur cinq pour pouvoir peupler cette forêt et pour créer des circuits touristiques en vue que les populations puissent profiter et créer un circuit vertueux. Je dois dire que ce travail est rendu difficile par la situation sécuritaire dans les forêts classées. Donc, ce qui fait, il y a un certain nombre de projets qui n’est pas facile d’accès. Nous remercions les FAMA qui nous accompagnent à ce niveau. Donc, nous travaillons ensemble pour pouvoir recouvrer, faire ramener la sécurité dans ces forêts afin que ces projets de développement puissent être menés à bien.

ORTM : Quels sont les principaux textes que le Mali a souscrits, comment est-ce que nous respectons nos engagements internationaux en la matière ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

La convention la plus célèbre c’est la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique COP 28, il y a la convention sur la désertification, la convention sur la biodiversité, les polluants organiques persistants, il y a la convention sur les produits chimiques donc, il y a beaucoup de convention sur le plan international qui concernent tous les aspects environnementaux. Nous nous nous nous efforçons de respecter nos obligations et il des droits aussi et des avantages dont nous devons bénéficier au titre de ces conventions l’accompagnement sur le plan financier, technique, renforcement de capacité de nos projets dans ces différents domaines. Nous essayons de profiter au maximum de ces conventions pour accompagner techniquement nos projets.

ORTM : Votre dernière participation à la Cop 28 qu’est-ce que cette participation a apporté au Mali concrètement ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Il y a des enjeux globaux à la Cop, donc tous les pays du monde sont là. Les pays sont représentés au plus haut niveau. Il y a les messages politiques, le message des avancées techniques aussi. Sur le plan des engagements globaux, cette Cop a vu finalement l’opérationnalisation de ce que nous appelons le mécanisme des pertes et dommages. Il s’agit de mettre le mécanisme opérationnel et dédommagement pour accompagner les victimes des conséquences de changement climatique dans les pays en voie de développement. Ce mécanisme qui avait été acté mais les différents pays du monde n’avaient pu se mettre d’accord sur un mécanisme opérationnel aujourd’hui qui chose faite avec Cop. Il y a aussi un consensus ce que nous appelons le bilan mondial, il y a eu aussi ce que nous appelons refinancement des différents fonds notamment le fonds vert pour le climat, le fonds d’adaptation qui doit être doublé. Donc, il y a un consensus sur ces fonds. Il y a eu des annonces qui ont été par rapport à ces fonds. Il y a eu aussi une annonce de 85 milliards de dollars pour accompagner les pays en voie de développement dont le Mali fait partie. Donc, le Mali pourrait profiter de cela, c’est pour les enjeux globaux internationaux, il y a d’autres aspects qui touchent d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, l’énergie et l’action humanitaire etc.

ORTM : Je voudrais savoir un moment on avait accordé beaucoup de permis de chasse à des étrangers, est ce que vous avez encore des permis de chasse accordé à des étrangers, comment vous débrouillez avec ces conventions ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Le Mali est signataire de la convention sur le commerce international des espèces la faune et la flore menaces et des sanctions. Tout permis de chasse qui doit être délivré va tenir compte des exigences de la CTES. L’autorité à la matière au Mali c’est la direction générale des eaux et forêts, qui représente la CTES c’est eux qui donnent l’autorisation de permis de chasse sous l’autorité du Ministre. Bien entendu nous tenons des espèces menacées. La chasse est bien règlementée au Mali, il y a des saisons. Et les périodes de chasse sont règlementées par un arrêté du Ministre en charge de l’environnement et les espèces qui doivent être chassées aussi sont connues par ceux qui obtiennent ces autorisations. La surveillance est faite par les agents des eaux et forêts sur le terrain des différentes zones de chasse. Je voudrais revenir sur les retombées directes de la Cop pour le Mali. Dans le cadre notre CDN, c’est la contribution déterminée au niveau national. En fait, c’est des engagements que chaque pays prend dans le cadre de la convention sur le climat. La CDN du Mali couvre quatre domaines : la foresterie, les déchets solides, l’agriculture et la pêche. Donc, nous avons présenté treize programmes au niveau de la COP. Nous avons eu des promesses d’accompagnement mais il faudra approfondir le processus, valider les concepts de projets pour pouvoir aboutir à des projets matures qui sont susceptibles de financement au bénéfice de nos populations. Au-delà des projets il y a aussi le volet politique. La COP c’est un formidable espace pour les différents pays pour s’affirmer sur le plan politique. Aujourd’hui la voix du Mali porte dans le monde entier. Tous les sommets internationaux que ça soit l’assemblée générale ordinaire des Nations Unies à New York, que ça soit ailleurs la voix du Mali est entendue. C’était la même la chose à la COP nous avons porté la voix du Mali, le message du Président de la Transition par rapport aux différents enjeux climatiques mais par rapport aux différents enjeux internationaux.

ORTM : Vous avez dit que vous avez le département transversal avec beaucoup d’enjeux mais vous avez dans le budget la portion congrue, comment vous comptez vous y prendre et vous en sortir ?

Mamadou Samaké, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable

Merci, c’est une question très importante !

Nous comprenons un peu la situation parce que le pays aussi se trouve un peu dans une situation difficile que nous comprenons. Donc, c’est d’ailleurs l’occasion pour moi de féliciter de remercier les agents du ministère de l’environnement, de l’assainissement et de développement durable qui ont une mission de sacerdoce, malgré les moyens limités, ils sont sur le terrain. Je pense aux agents des eaux et forêts qui sont dans les zones très reculées, ils font face à toute sorte de menace dans ce contexte d’insécurité et toute sorte. Malgré les moyens limités ils essayent de faire leurs missions pour l’intérêt des populations. Nous, il s’agit malgré que les ressources soient faibles d’utiliser au mieux de ressources qu’on a mis à notre disposition. Il s’agit de sensibiliser les différents départements de l’importance de la prise en compte des aspects environnementaux. Les aspects aussi sur lesquels je voudrais insister c’est très important, l’environnement c’est la matière de tout un chacun. Au Mali, il faut qu’on arrive à faire comprendre cela à tout le monde. Mon environnement, mon assainissement, mon cadre de vie commence d’abord par moi-même. Je voudrais vous raconter un exemple que dans ma rencontre que les conseils techniques m’ont racontée dans un quartier de Bamako. C’était une occasion il voulait balayer une rue. Ils ont voulu demander aux populations de sortir pour qu’on puisse les organiser pour pouvoir balayer la rue pour qu’il n’ait pas d’ordures jonchés un peu partout dans les caniveaux. Y en a qui sont sortis pour demander combien vous allez nous payer ? Voilà donc, il faudra qu’on sorte de ce type de mentalité. On n’est pas à nous payer pour qu’on s’occupe de nos environnements. On n’est pas à me payer pour m’occuper de ma cour comme pour m’occuper de ma rue comme on n’est pas à me payer pour m’occuper de ma ville. Nous avons l’exemple des pays qui sont des exemples tels que le Rwanda qui est modèle aujourd’hui en Afrique même sur le plan mondial en termes de gestion environnementale. Donc, il faut qu’on arrive à approcher ces pays. Ils n’ont pas forcément plus que moyen que nous mais ils ont pu inverser les tendances sur le plan mentalité pour faire prendre la conscience à tous les citoyens que leur environnement c’est eux même d’abord et leur environnement ça doit être leur priorité quotidienne. Nous sommes en train de travailler aujourd’hui sur la mise en place d’un mécanisme de gestion pérenne et durable des déchets solides. La réussite de ce mécanisme passera forcement par l’abonnement des populations à ce système. Il faut que chaque population puisse s’abonner à un opérateur pour pouvoir collecter ses ordures de ménages et des décharges finales. Donc, c’est vraiment la clé de réussite de ce mécanisme que nous sommes en train de mettre en place. Et je profite pour adresser un appel à tout le monde, à toute la population pour nous accompagner dans ce processus tout simplement en s’abonnant aux usés, aux différents opérateurs qui vont couvrir leur quartier mais il ne suffit pas de s’abonner quand vous abonnez, il faut exiger aussi la qualité de la prestation. Le reste l’Etat a des choses à faire, des investissements structurants en place, ces investissements qui auraient dû être fais il y a vingt ans, qui n’ont pas fait. Si on avait construit les déchets de transit il y a vingt ans, quinze ans. Si on avait construit les décharges finales il vingt ans, quinze ans. Si on avait des usines de transformation des déchets. D’un problème de salubrité on va en faire une opportunité. Aujourd’hui nous sommes en train de travailler en cela à terme pour créer un circuit vertueux, un circuit de transformation des déchets pour qu’on puisse faire de ces problèmes une opportunité.

Merci le Ministre d’avoir répondu à ces questions

C’est moi qui vous remercie !       ORTM & La Rédaction             

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