Face à la lourde armada des troupes loyalistes, les islamistes semblent avoir changé de fusil d’épaule. N’évoluant plus en rangs serrés, ils opèrent maintenant par petits groupes disséminés sur le territoire par des escarmouches et des attaques éclair sur des localités non sécurisées. Vrai travail de fourmis pour les FAMA.
Il est désormais indéniable que les forces maliennes aient effectué un travail de titan. Car les irrédentistes commencèrent à battre de l’aile. Acculés qu’ils sont, ils n’osent plus opérer des attaques meurtrières sur nos positions dans les camps comme auparavant, se contentant d’une guerre à cache-cache qui semble leur sourire pour le moment. Mais tôt ou tard, ils finiront de tourner en rond, car nos soldats, désormais, ne leur feront plus de cadeau.
Mais ce qui rend le problème plus complexe, c’est que l’ennemi se niche très souvent dans les villages concernés par le biais de certains jeunes engagés dans ses rangs. Et qui font figure de paisibles populations lorsque l’armée pointe du nez. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Car nombre de jeunes nordistes attirés par l’appât du gain facile se sont lancées dans le Jihadisme. Dans ces conditions, quel père de famille se ferait le tort de dénoncer son propre fils ? Et encore moins, aucun membre de la famille ne le ferait.
C’est cette situation inextricable qui fausse les rapports onusiens concoctés sur le Mali. Quand l’armée abat l’un de ces Jihadistes de circonstance, on crie au scandale, accablant les FAMA de crime de guerre, d’exactions sur de paisibles populations. Or, ils ne sont pas aussi paisible que ça, ces populations qui, après le départ de l’armée, revêtent le masque d’un irrédentistes sans foi ni loi.
Mme Tenimba, une bamakoise revenue de son séjour en témoigne : « ce ne sont ni plus ni moins nos jeunes qui font figure de jihadistes, les jeunes villageois. Et c’est ce qui complique la situation. Et quand l’un d’eux est abattu, on dit que l’armée a tué un paisible et innocent jeune du village. Aujourd’hui, Farabougou respire la paix. Mais d’autres villages sont encore sous leur joug : défense formelle de couper du bois, car disent-ils, c’est dans les bois qu’ils se réfugient. Alors, on ne peut que rabattre sur les arbres de la cour qui sont maintenant tout dénudés. Si l’on te prend avec une seule branche fraiche, recommande ton âme à Dieu, car c’en-est fait de toi. A côté de nous, ils ont fait déserter trois villages dont les habitants sont sortis sans un sous vers un coin d’encrage hypothétique. En ce moment, notre charrette a été réquisitionnée, mais qu’y pouvons-nous ? »
Malgré cette situation inextricable, les FAMA finiront par couper la tête de l’hydre. En menant des attaques tous azimuts, démantelant leurs caches et leurs nids de retraite. Et ce jour ne semble pas loin
Ben Diakité Ladji de Balzac
