Le Professeur Ouologuem a officiellement pris la direction de l’ULSHB de Kabala lors d’une cérémonie empreinte de solennité et de gravité, réunissant un large éventail de dignitaires, d’enseignants passionnés et d’étudiants enthousiastes, tous témoins de ce moment historique. En tant que nouveau recteur, il se voit confronté à une série de défis considérables, qui exigent non seulement des compétences académiques éprouvées, mais aussi une forte capacité de leadership, une flexibilité d’esprit et une vision stratégique claire qui puisse inspirer tous les acteurs de l’université. Son parcours exceptionnel, riche en expériences variées, tant sur le plan académique que professionnel, le révèle comme un homme de ressources, apte à transformer ces obstacles en opportunités.
Parmi les principaux défis qui l’attendent figurent la mobilisation efficace du personnel et leur engagement dans des projets collectifs, une tâche essentielle pour dynamiser l’atmosphère académique. Le Professeur Ouologuem doit également œuvrer à renforcer la confiance entre les responsables administratifs et les employés de tous niveaux, car cette collaboration est indispensable pour créer un environnement de travail propice à l’innovation et à l’excellence. Un climat de confiance favorisera non seulement la productivité, mais encouragera également la créativité et l’épanouissement professionnel.
Un autre défi crucial concerne l’amélioration de l’image de l’institution, particulièrement en l’honneur de l’illustre Yambo Ouologuem, dont le nom résonne comme un symbole puissant de l’intellect et de la culture malienne. Le Professeur Ouologuem a l’intention de promouvoir un héritage de rigueur académique et de créativité, en consolidant les capacités des différents secteurs de l’université. Cela inclut des initiatives audacieuses visant à améliorer les infrastructures, le développement des ressources humaines, et l’implémentation de nouvelles innovations pédagogiques, toutes conçues pour tirer parti de l’opportunité historique héritée de Yambo Ouologuem. Avec ces efforts, il envisage d’élargir l’offre éducative, d’initier de nouvelles facultés et d’offrir des programmes d’études diversifiés et enrichissants aux étudiants.
De plus, l’ULSHB doit s’ouvrir davantage au monde, en particulier en capitalisant sur les fruits de la coopération chinoise, qui a joué un rôle fondamental dans l’établissement de l’université de Kabala. Grâce à son expérience en tant qu’ancien directeur de l’Institut Confucius à l’ULSHB, le nouveau recteur possède un réseau précieux de contacts et de savoir-faire. S’il est mobilisé efficacement, ce réseau pourrait transformer l’université en un véritable pôle d’excellence sur le continent africain, favorisant les échanges culturels et académiques à une échelle sans précédent. Cependant, pour réaliser ces ambitions, un soutien fort de l’État s’avère nécessaire, notamment pour l’acquisition de matériel et d’équipement roulant. Actuellement, la situation est préoccupante avec la disponibilité d’un seul véhicule fonctionnel à Kabala, un obstacle notable à la mobilité et à l’efficacité des opérations universitaires.
Dans ce contexte, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goita, a l’opportunité de faire une contribution significative en soutenant ces initiatives. Un tel soutien serait non seulement un geste louable, mais également une démonstration de volonté politique, visant à assurer un avenir stable et prometteur pour l’éducation supérieure au Mali, en mettant l’accent sur l’importance de l’éducation en tant que moteur de développement.
Le Professeur Ouologuem n’est pas seul dans cette mission, étant entouré de personnalités clés, notamment le vice-recteur, Dr. André Koné, qui, grâce à sa connaissance approfondie du système éducatif et son franc-parler, sera un atout précieux dans l’accompagnement du nouveau recteur. Ensemble, ils forment une équipe dynamique, prête à aborder les défis avec détermination et innovation. Leur collaboration vise à propulser l’ULSHB vers de nouveaux sommets, tout en restant fidèles à ses valeurs fondamentales d’intégrité, de respect et d’excellence académique. Cette aventure ne sera pas que le reflet de leur leadership individuel, mais également celle d’une communauté éducative unie, déterminée à façonner l’avenir de l’éducation au Mali.
Qui est PR. BELKO OUOLOGUEM
Le Professeur OUOLOGUEM BELKO, originaire du quartier Darsalam dans la 4ème région administrative du Mali (Ségou), est un éminent enseignant supérieur et professeur titulaire de philosophie, reconnu non seulement pour son expertise académique, mais aussi pour sa capacité unique à inspirer ses étudiants. En tant que figure respectée dans le domaine de la philosophie, il a su créer un environnement d’apprentissage stimulant où les discussions intellectuelles prennent vie. Son approche pédagogique innovante et interactive encourage les étudiants à remettre en question les idées établies et à explorer des perspectives nouvelles, favorisant ainsi un véritable dialogue culturel et philosophique.
La passion du Professeur Ouologuem pour l’éducation transcende les frontières académiques, cherchant à intégrer les traditions philosophiques africaines et asiatiques dans un cadre moderne. Il s’efforce de démontrer que ces traditions ne sont pas seulement des vestiges du passé, mais qu’elles possèdent des enseignements précieux pour relever les défis contemporains. En illustrant les interconnexions entre les pensées africaines et asiatiques, il invite ses étudiants à développer une compréhension plus globale et nuancée du monde.
De plus, sa mission va au-delà de la simple transmission de connaissances ; il aspire à forger des leaders intellectuels qui peuvent contribuer à la société par des réflexions critiques. À travers ses séminaires et conférences, il a établi des partenariats avec d’autres institutions académiques, favorisant un échange vivant d’idées et de cultures. Le Professeur Ouologuem incarne véritablement le pont entre la tradition et la modernité, faisant de lui un atout inestimable pour l’ULSHB et un mentor pour de nombreuses générations d’étudiants.
PARCOURS ACADEMIQUE
Son parcours scolaire débute à l’école fondamentale de Ningari de 1981 à 1987, où il obtient son C.E.P. Ce premier pas dans le monde de l’éducation a été déterminant, éveillant en lui une curiosité intellectuelle ardente, accompagnée d’un désir insatiable d’explorer les multiples facettes de la connaissance. Dans cette période formative, il s’illustre par ses questions pertinentes et sa participation active aux discussions en classe, démontrant déjà une capacité rare à engager un dialogue critique avec ses pairs. Il poursuit ensuite sa formation jusqu’en 1990 pour décrocher son D.E.F. au second cycle fondamental, une étape qui lui permet de poser des bases solides dans divers domaines académiques, tels que les sciences humaines et la littérature, tout en cultivant un intérêt particulier pour les pensées philosophiques.
Après cela, il fréquente le Lycée Public de Sévaré, où il obtient le baccalauréat en deux parties (1992-1993). Cette réalisation atteste de son engagement et de sa détermination sans faille à exceller, mais aussi de sa capacité à surmonter les défis stimulants d’un environnement académique exigeant. C’est à ce moment-là qu’il commence à s’intéresser à des auteurs classiques, relisant des textes fondamentaux qui façonnent non seulement ses connaissances, mais aussi sa vision du monde.
Élargissant ses horizons, il poursuit sa formation à l’École Normale Supérieure de Bamako de 1993 à 1998, où il obtient le diplôme de l’ENSUP en philosophie. C’est là qu’il découvre la richesse de la pensée critique et l’importance de la philosophie comme outil de transformation sociale. Imprégné des idées des grands penseurs, il s’engage dans des projets qui visent à sensibiliser les jeunes de sa communauté aux enjeux éthiques contemporains, cultivant ainsi un esprit civique et analytique chez ses camarades. Pour approfondir ses connaissances, il se rend à la Fudan University de Shanghai, où il complète sa formation en soutenant un doctorat en philosophie chinoise entre 2003 et 2008. Ce voyage académique, qui transcende les frontières géographiques, enrichit non seulement sa propre perspective philosophique mais également celle de ses étudiants, en le rendant un pont entre deux cultures riches et diverses, favorisant un échange dynamique d’idées et de traditions. Son expérience à Fudan, marquée par des interactions avec des chercheurs de renommée mondiale, lui permet de mélanger les doctrines orientales avec les pensées africaines, élargissant ainsi son horizon intellectuel et renforçant son engagement envers un enseignement interculturel.
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
Pr. Ouologuem dispose d’une expérience professionnelle significative qui s’étend sur plus de deux décennies, initiant sa carrière académique entre 1998 et 2003 en enseignant la philosophie et la morale à l’Institut de Formation des Maîtres de Tombouctou-Hégire. Dans ce rôle fondamental, il a eu l’opportunité de façonner l’esprit de nombreux futurs enseignants, leur inculquant non seulement des valeurs éthiques essentielles, mais aussi un esprit critique nécessaire pour naviguer dans les complexités morales et sociales de leur époque. Sa capacité à engager ses étudiants dans des discussions stimulantes et provocatrices a été un élément clé de sa méthode pédagogique, créant un environnement propice à la réflexion autonome et au dialogue ouvert.
Par la suite, il a poursuivi sa carrière à la FLASH, Département de philosophie, de 2009 à 2010. Ce passage lui a permis de développer davantage son approche pédagogique, tout en innovant dans l’enseignement des concepts philosophiques à des étudiants de divers horizons. De 2011 à 2019, il intègre la Faculté des Sciences Humaines et de l’Éducation de l’ULSHB. En tant que chef de département de philosophie, il a revitalisé le département grâce à son leadership visionnaire. Il a mis en place des programmes favorisant la recherche interdisciplinaire et a encouragé l’engagement communautaire à travers des séminaires et des ateliers ouverts au public, rendant la philosophie plus accessible et pertinente dans la société malienne actuelle.
Entre 2019 et 2024, il occupe le poste de directeur de l’Institut Confucius à l’ULSHB, période durant laquelle il a joué un rôle clé dans la promotion de la langue et de la culture chinoises au Mali. Il a brillamment dirigé des initiatives qui ont enrichi les échanges interculturels, mettant en lumière les liens historiques entre l’Afrique et la Chine. Son engagement à créer un espace de dialogue entre ces deux cultures a conduit à des programmes éducatifs innovants, intégrant la langue chinoise dans le cursus académique local.
En novembre 2024, il est finalement nommé recteur de l’ULSHB, un symbole de confiance en ses compétences et un reflet de chaque étape de son parcours qui le préparent à relever ce nouveau défi avec assurance. En tant que leader académique respecté, il s’engage à promouvoir l’excellence éducative et l’accessibilité à l’éducation pour tous. Pr. Ouologuem Belko maîtrise plusieurs langues, dont le français, l’anglais, le chinois, le dogon et le bambara, un atout précieux qui enrichit son approche interculturelle et lui permet de naviguer avec aisance dans divers contextes académiques et culturels. En outre, ses compétences en informatique lui permettent de tirer parti des nouvelles technologies pour améliorer l’apprentissage et l’enseignement, en intégrant des ressources numériques dans ses programmes afin de préparer ses étudiants aux défis d’un monde en constante évolution.
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
Reconnu pour son expertise, Pr. Ouologuem a contribué à plusieurs publications scientifiques notables, telles que : « La philosophie de Confucius » (2019), qui explore non seulement les enseignements de Confucius mais aussi leur résonance dans le contexte socio-éducatif actuel du Mali. Cet ouvrage plonge dans l’impact de ces enseignements sur la jeunesse malienne, en proposant une réflexion sur comment les valeurs confucéennes peuvent être intégrées dans le système éducatif national pour favoriser une culture de la paix et du respect mutuel. De plus, il évoque les défis auxquels sont confrontés les éducateurs dans la transmission de ces concepts, face à l’influence des valeurs modernes souvent en contradiction avec celles traditionnelles.
Dans une autre œuvre marquante intitulée « Entre Dieu et nous, l’homme de bien : le junzi et le législateur chez Confucius et Aristote » (2008), Pr. Ouologuem met en lumière les parallèles entre différentes traditions éthiques, en examinant comment les notions de vertu et d’éthique politique s’entrelacent dans les philosophes chinois et grec. Il invite le lecteur à réfléchir sur l’applicabilité de ces concepts dans les débats contemporains sur la gouvernance et la responsabilité sociale, apportant ainsi une perspective invitante vers un dialogue interculturel.
Son ouvrage « Ren et Maaya : repenser l’humanisme » (2012) se démarque comme une réflexion profonde sur l’humanisme à travers le prisme de l’identité malienne et des valeurs africaines, plaidant pour une réévaluation des normes universelles de l’humanisme à la lumière des réalités locales. Pr. Ouologuem y analyse comment les principes de solidarité et de respect communautaire, emblématiques de la culture malienne, peuvent enrichir les discussions sur l’humanité et le développement durable dans un monde de plus en plus individualiste.
En plus de ces travaux fondamentaux, il a également publié plusieurs autres articles touchant à des thèmes contemporains et historiques en rapport avec la philosophie, l’éducation et la société malienne. Ces contributions illustrent son engagement à établir des ponts entre la théorie philosophique et les réalités empiriques, affirmant ainsi sa place en tant que voix influente dans le paysage académique du pays. À travers ces recherches, il démontre l’importance de la philosophie dans la résolution des problématiques sociétales actuelles, rendant ses travaux non seulement académiques mais également fonctionnels et d’un grand intérêt public.
Seyni Kassambara
