La lutte contre le terrorisme au Mali demeure une guerre asymétrique et de longue haleine. Alors que les groupes armés terroristes adaptent sans cesse leurs modes opératoires, la hiérarchie militaire malienne ajuste régulièrement son dispositif afin de maintenir la pression et renforcer la résilience de ses forces. C’est dans cette logique que, lors du Conseil des ministres du mercredi 22 octobre 2025, trois officiers supérieurs aguerris ont été promus à des postes stratégiques du commandement.
Il s’agit du Général de Brigade Jean Élisée Dao, du Général de Brigade Sambou Minkoro Diakité et du Général de Brigade Toumani Koné.
Selon les décisions officielles, le Général de Brigade Sambou Minkoro Diakité prend la tête du renseignement militaire en qualité de Directeur de la Sécurité militaire, le Général de Brigade Jean Élisée Dao est nommé Chef d’État-major général adjoint des Armées, tandis que le Général de Brigade Toumani Koné devient Chef d’État-major de l’Armée de Terre.
Ces nominations entraînent le remplacement respectif du Général Nouhoum Ouattara (renseignement militaire), du Général de Brigade Harouna Samaké (armée de terre) et du Général Keba Sangaré (état-major général adjoint des armées).
Officiellement, ces changements s’inscrivent dans une volonté de redynamiser la stratégie opérationnelle menée contre le terrorisme. Depuis 2012, le Mali fait face à une crise sécuritaire multiforme. Ces derniers mois, les groupes armés ont modifié leurs tactiques, délaissant les affrontements directs avec les forces armées pour s’en prendre davantage aux populations civiles et à leurs biens.
Les nouveaux promus, connus pour leur expérience du terrain et leur expertise stratégique, disposent d’un parcours riche, tant militaire que diplomatique.
Le Général de Brigade Jean Élisée Dao, désormais Chef d’État-major général adjoint, a successivement occupé les fonctions de Chef d’état-major de la Garde nationale, puis d’Ambassadeur du Mali au Gabon et en Chine. Diplômé de l’École d’État-major de Libreville, de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) et de l’École de Guerre de Paris, il incarne le profil d’un officier complet, alliant compétence opérationnelle et ouverture internationale.
Ces nominations traduisent la volonté des autorités de consolider la chaîne de commandement et de mieux anticiper les nouvelles menaces qui pèsent sur la stabilité du pays.
Sanadé Sana