La Haute Autorité de la Communication (HAC), en tant qu’organisme de régulation des médias au Mali, a annoncé son intention de jouer un rôle actif dans l’assainissement du secteur de la communication et des réseaux sociaux grâce à un nouveau texte législatif sur la presse. Cette initiative a été présentée par le président de la HAC, Gaoussou Coulibaly, lors de la cérémonie de présentation des vœux de la presse au président de la Transition, le 31 janvier 2025.
D’après M. Coulibaly, les innovations démographiques envisagées dans ce nouveau texte sur la presse seront soumises au *Conseil National de la Transition (CNT). L’un des aspects les plus notables de cette réglementation est la volonté de la HAC de réguler les réseaux sociaux. En effet, l’organe prévoit d’appliquer les textes de régulation aux internautes ayant un suivi d’au moins 15 000 personnes. Selon la HAC, cette approche vise à établir que les communications à ce seuil ne relèvent plus de la sphère privée, mais entrent dans le domaine public.
Un autre point crucial soulevé par le président de la HAC est la nécessité de sanctionner les journalistes en cas de faute avérée. Actuellement, les textes en vigueur ne permettent pas d’agir de manière efficace contre les atteintes à la déontologie journalistique. Ce nouveau cadre devrait ainsi offrir davantage de moyens pour traiter les comportements jugés déviants, tout en veillant à protéger l’intégrité des professionnels du secteur.
Avec cette initiative, la HAC exprime son engagement à garantir le respect des normes régissant l’information publique, afin de contribuer à la stabilité du pays. M. Coulibaly a insisté sur le fait que l’offre d’information doit être encadrée de manière à servir les intérêts de la société malienne, plutôt que de nuire à la cohésion nationale.
L’initiative de la HAC de réviser le texte sur la presse et de réguler les réseaux sociaux représente une avancée significative dans le cadre législatif du secteur de la communication au Mali. En adoptant des mesures plus strictes pour encadrer les pratiques médiatiques et en instituant des sanctions pour les fautes professionnelles, la HAC cherche à renforcer la responsabilité et la qualité de l’information fournie au public. Cette démarche est d’autant plus cruciale dans un contexte où la désinformation peut avoir des conséquences graves sur la stabilité et l’harmonie sociale. Le succès de ces mesures dépendra cependant de leur application rigoureuse et de l’adhésion des acteurs du secteur à un nouveau modèle de professionnalisme.
Sanadé Sana