Dans un contexte de crise sécuritaire et économique au Mali, Mamadou Touré dit Tabouta, président de la délégation régionale de la Chambre des mines de Koulikoro et président d’honneur de la confédération, a partagé ses réflexions sur l’avenir du secteur de l’orpaillage. Selon lui, « Union fait la force », et il est impératif que les acteurs du secteur unissent leurs efforts pour faire face à l’ennemi commun, qui n’est autre que le terrorisme.
Mamadou Touré a souligné une problématique omniprésente : la quête d’argent facile. « Tout le monde veut avoir l’argent sans se fatiguer dans ce pays, c’est impossible », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que cette mentalité peut conduire à une dérive morale et sociale. Il rappelle que les générations passées n’ont pas légué un tel état d’esprit et que les principes de travail et d’effort doivent être réinstaurés.
En ce qui concerne la cotisation dans le secteur de l’orpaillage, il a exprimé la nécessité d’une campagne de sensibilisation efficace. « Tous ceux qui travaillent dans ce secteur le font pour subvenir à leurs besoins et assurer leur quotidien », a-t-il expliqué. Cependant, il a noté que beaucoup de travailleurs ne paient pas leurs cotisations, souvent par ignorance des avantages et de la nécessité d’un tel engagement pour le futur du secteur et de l’économie locale.
Pour avancer, Tabouta appelle les dirigeants de la Chambre des mines et de la Fédération nationale des orpailleurs du Mali (FENOM) à prendre des initiatives pour informer et éduquer les orpailleurs sur l’importance de leurs contributions. Il croit fermement qu’en travaillant ensemble et en élaborant des stratégies adaptées, le secteur peut non seulement se développer, mais aussi contribuer à la stabilité et à la paix dans la région.
Enfin, la route vers un secteur de l’orpaillage éthique et prospère passe par la sensibilisation, l’unité et un engagement collectif pour surmonter les défis actuels, tout en rendant hommage aux valeurs que nous devons transmettre aux générations futures.
A. K