samedi, 24 mai, 2025

Limogeage de Mme Haïdara Zéinabou Kouréichy pour complicité de fraude : des turbulences à la BCI-Mali sa  

La Banque pour le Commerce et d’Industrie du Mali (BCI-Mali) traverse une période tumultueuse suite au limogeage de sa directrice générale, Mme Haïdara Zéinabou Kouréichy. Cette décision est intervenue récemment, en grande partie en raison de problèmes de gestion relatifs au portefeuille et à la trésorerie de l’établissement.

Un audit mené par la Commission bancaire a mis en lumière des anomalies significatives dans la gestion de la banque. Ces irrégularités ont été aggravées par des controverses impliquant de jeunes entrepreneurs du secteur des hydrocarbures, impactant gravement la trésorerie de la BCI à un moment critique. Une source interne de la banque a confié : « Ce renvoi fait suite aux conclusions de la Commission bancaire, qui a mis en évidence des défaillances dans la gestion de la trésorerie, plaçant ainsi la BCI-SA à risque d’une administration provisoire. »

Les raisons exactes du départ de Mme Kouréichy demeurent floues, mais le climat général de la banque semble complexifié par ces événements.

Des rumeurs circulent concernant son successeur potentiel. Karim Bagayoko serait pressenti pour prendre les rênes de la banque. Ce changement survient alors que des confirmations de limogeage et de restructuration de la direction émanent de plusieurs sources.

Il convient également de souligner que la situation au sein de l’actionnariat a connu des bouleversements majeurs. Le PDG du groupe BCI, Isselmou Ould Tajedine, a cédé une part significative de ses actions à une société burkinabé, ouvrant éventuellement la voie à une nouvelle direction générale. Selon l’hebdomadaire malien « Aujourd’hui » et « croissance Afrique », un cadre d’une banque à Ouagadougou serait en pole position pour occuper ce poste.

La BCI-Mali se démarque parmi les banques maliennes face à cette crise, étant la plus touchée par des dettes colossales générées par des traites bancaires impliquant des jeunes entrepreneurs du secteur des hydrocarbures. Les dettes sont évaluées à plusieurs milliards, et il est impératif de noter que le gouvernement a dû intervenir pour éviter la faillite de certaines institutions financières.

Un accord de restructuration, signé au printemps 2024 entre la société et les banques concernées, a placé l’État en tant que garant. La mise en œuvre de cette convention devrait commencer le 5 juin 2025, avec pour objectif un versement mensuel de 3 milliards de FCFA jusqu’à la liquidation complète des dettes.

Le limogeage de Mme Kouréichy met en évidence la nécessité d’une gestion prudente et transparente au sein de la BCI-Mali. Alors que des tensions avaient déjà été signalées entre elle et le syndicat, ainsi que des manifestations devant la banque, il est crucial pour la prochaine direction de redresser la barre pour restaurer la confiance parmi les employés, les clients et les investisseurs.

En attendant, le débat se poursuit autour des implications de la gestion des traites bancaires, document de paiement sécurisé essentiel pour garantir la réception des fonds. Dans un contexte où de nombreuses banques font face à des difficultés similaires, la BCI-Mali devra naviguer prudemment afin d’éviter d’autres turbulences futures.

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