mardi, 1 avril, 2025

Éditorial: LE HURLEMENT DES LOUPS

Le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, est allé à Gao, plus précisément au nord du Mali. L’annulation des étapes d’Ansongo et de Bourem a plongé les populations de ces localités dans une déception immense. Normal puisque l’aura dont bénéficie le chef du gouvernement auprès d’elles, les attentes auxquelles elles aspiraient légitimement et l’espoir qu’elles placent résolument en les plus hautes autorités de la transition sont indicibles.  On ne peut donc être que de coeur avec nos concitoyens de cette partie du pays, sevrés d’une si importante visite  du Premier ministre à l’heure où le pays est engagé dans le vaste chantier de la refondation.

Mais, pour des raisons sécuritaires, une autorité responsable ne fait jamais le choix de la témérité, elle prend plutôt la décision idoine d’éviter les dégâts collatéraux dont les victimes ne peuvent être que les populations déjà en permanence sous les feux ininterrompus des forces du mal qui tiennent notre pays en haleine depuis plus de dix ans et qui osent, de plus en plus, s’engager dans des opérations désesperées, depuis que les FAMA ont résolument entrepris de détruire leurs nombreux sanctuaires qui écument notre territoire où elles se croyaient installées à perpétuelle demeure. Mais, même s’il ne s’agissait que de la vie de la seule autorité, l’inconséquence n’est jamais l’atttitude à adopter si tant est que l’on a souci du peuple et du pays. Il n’y a qu’à se souvenir du massacre de nos administrateurs civils (sous-préfets et préfets que nous ne finirons jamais de pleurer) en 2014 quand un Premier ministre, malgré les alertes, a cru s’aventurer dans le danger. Il n’y a qu’à savoir que même AIR FORCE ONE du Président américain a dû rebrousser chemin, sinon changer de trajectoire, quand les services compétents l’ont recommandé. Pour le cas qui nous intéresse, il suffisait de savoir que l’Armée malienne, qui est en train de ratisser large au nord, a obtenu de précieux renseignements et qu’elle était en position de cueillir l’ennemi.

Hélas ! L’annulation des étapes d’Ansongo et de Bourem dans le programme du Premier ministre a donné lieu à un concert de loups que les réseaux sociaux ont failli être saturés en une journée. C’est toujours ainsi, quand les loups ont faim, ils hurlent. Certains ont brandi des photos de deux anciens Premiers ministres et d’un ancien Président qui ont fait le voyage du nord du Mali sans problème. De tels pamphlétaires, qui violent la vérité, prennent les Maliens pour des amnésiques. Les voyages de ces personnalités au nord ont été d’abord très singuliers, à des moments dont le sens n’échappe à personne, mais surtout au prix du déshonneur de l’État et de la République : il leur a fallu payer de substantielles sommes d’argent, des rançons en réalité, aux groupes armés auxquels des pans entiers de notre territoire ont été cédés, en complicité avec l’inommable ennemi extérieur.

D’autres, par une sorte de tracts dans leurs gènes,  ont ventilé sur une page attribuée à une certaine Marie Claire Diallo (sans doute un crocodile de mer, pour ne pas dire faux profil, expression à la mode) un pamphlet d’une ineptie morbide. Dieu soit loué, notre compatriote, Dr. Abdoulaye Keïta vivant aux États-Unis d’Amérique, a apporté le bon éclairage : « Je ne sais pas qui est Marie Claire Diallo, mais, partout au monde, le chef de l’exécutif se déplace après avoir eu l’aval des services de sécurité. Donc, rien d’anormal ici. Malheureusement, au lieu des analyses, cette dame s’attaque au Premier ministre. Le type d’insécurité que le tu Mali combat prend des années et, en Indonésie, cela a pris quatre décennies; aux Philippine, ils en sont encore à plus de cinq décennies. Nos autorités ont bien commencé avec le réarmement de l’armée. C’est un début. Comme en Indonésie, la prochaine étape est de développer un bon service de renseignements, donc un gros effort à faire dans le développement de la police- recrutement, formations, etc.

Mme Diallo, soyons patients et laissons les humains faire des erreurs humaines et donnons-nous le temps qu’il faut pour endiguer cette situation d’insécurité ».

Amadou N’Fa Diallo Source : journal Le National n° 508 du lundi, 20 février 2023.

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