(LETTRE D’AFRIQUE ) Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment annoncé une révision légèrement optimiste de ses prévisions de croissance mondiale pour l’année 2025, portant celle-ci à 3,3 %, ce qui représente une augmentation de 0,1 point par rapport aux prévisions précédentes publiées en octobre dernier. Cette mise à jour évoque une perspective plus favorable pour l’économie mondiale, tout en soulignant les défis persistants que représente l’environnement économique actuel. D’après les analyses du FMI, l’inflation mondiale devrait également connaître une diminution notable, atteignant 4,2 % en 2025, puis 3,5 % en 2026.
Cette baisse est un signal encourageant pour les économies qui cherchent à retrouver un équilibre après les bouleversements causés par la pandémie de COVID-19 et les crises géopolitiques récentes, illustrant ainsi la résilience des marchés face à des événements imprévus et perturbateurs. Toutefois, le rapport avertit que l’incertitude économique demeure élevée, alimentée par la volatilité politique et les politiques encore instables de nombreux gouvernements nouvellement élus à travers le monde, ce qui pourrait entraver la mise en œuvre de réformes nécessaires pour soutenir la croissance.
En ce qui concerne les économies nationales, les États-Unis bénéficient d’une révision à la hausse de leurs prévisions de croissance, désormais estimée à 2,7 %. Cela traduit une résilience persistante, malgré les défis économiques tels que l’inflation et les tensions sur les marchés. Cette performance est soutenue par une consommation intérieure robuste et une reprise du marché de l’emploi, deux moteurs essentiels de la croissance économique américaine.
En revanche, la zone euro fait face à des ajustements à la baisse, avec des prévisions de croissance désormais fixées à 1 %. Cela soulève des préoccupations quant à la santé économique de la région, qui continue de lutter contre des problèmes structurels et des impacts résiduels liés à la pandémie, tels que des taux de chômage élevés dans certains pays et une lenteur de l’investissement privé.
Les marchés émergents, quant à eux, conservent une prévision de croissance stable à 4,2 %. Parmi ces marchés, la Chine se distingue avec une croissance projetée à 4,6 %. Cet ajustement est particulièrement significatif, compte tenu des exportations et des chaînes d’approvisionnement mondiales qui dépendent largement de la performance économique chinoise, en particulier dans des secteurs clés comme la technologie et l’industrie manufacturière.
Le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a souligné l’importance cruciale de restaurer la soutenabilité fiscale et de renforcer les institutions multilatérales. Selon lui, ces mesures sont essentielles pour garantir une économie mondiale stable et résiliente face aux défis futurs.
La coopération internationale et des politiques économiques judicieuses seront déterminantes pour naviguer dans cette phase de reprise et pour bâtir un avenir économique solide et inclusif. En somme, bien que les prévisions de croissance mondiale soient revues à la hausse, l’environnement économique reste teinté d’incertitudes. Les acteurs économiques, les gouvernements et les institutions doivent travailler ensemble pour surmonter les obstacles et créer un climat propice à la stabilité et à la prospérité économique durable, favorisant ainsi un développement qui profite à tous et contribue à réduire les inégalités au sein des sociétés.
A.K