mardi, 21 octobre, 2025

DEVELOPPEMENT DU CONTENU LOCAL À KAYES : le CIDS, pour un secteur minier profitable aux habitants des rails

Sous le thème : le secteur minier, porteur de grandes opportunités de développement, le Collectif Ingénieurs Développement du Sahel (CIDS) projette d’organiser les 10 et 11 novembre prochain un grand Atelier de proximité sur le contenu Local à Kayes. L’événement qui promet de tenir toutes les promesses est placé sous le parrainage du General de Brigade Moussa Soumaré, Gouverneur de Région. En prélude à cette rencontre stratégique, le CIDS a animé une conférence de presse le jeudi 18 septembre 2025 dans la Cité des Rails. L’objectif vise à éclairer la lanterne les acteurs cibles et l’opinion sur les contours de cette initiative.

Pour ce faire, la conférence s’est déroulée en deux étapes dont une réservée à la présentation du pourquoi du contenu local et la seconde sur quelles sont les raisons qui justifient l’organisation de l’atelier.

Pourquoi le contenu local ?

D’entrée de jeu, le représentant du directeur du CIDS, Boubacar Fofana a rappelé la LOI N°2023-041 DU 29 AOUT 2023 RELATIVE AU CONTENU LOCAL DANS LE SECTEUR MINIER. De ce fait, il fera quelques constats évocateurs. En effet, la Mine représente 80% de l’exportation au MALI et représente 10% DU PIB. Maintenant on veut passer à 20% avec le contenu local. Or, il existe une insuffisance d’implication de la part des entreprises locales dans les marchés au niveau des mines. Par conséquent, la Loi sur le Contenu Local, adoptée en 2023, oblige les entreprises minières à intégrer davantage les fournisseurs locaux, à créer des emplois pour les populations locales, et à contribuer au développement socio-économique des régions minières.

Participation état 30% à 35% avec la participation des entreprises locales

Dans le coût des services de prestation est de 70% des coût de production là ou les entreprises locales doivent jouer le coup

51% des marchés doivent revenir aux entreprises locales mais la problématique de financement des entreprises se pose, le taux d’intérêt actuel des institutions financières est élevé et le financement proposé varie entre 600 à 650 millions minimum. Pourtant, l’article 48 traite les marchés réservés aux entreprises locales par le contenu local. De ce fait, l’opérateur minier est tenu de réserver uniquement aux entreprises locales les services suivants : Les services de restauration et de gestion de la base vie du site minier ; Les services de transport à destination et en provenance des sites miniers, y compris le transport du personnel ; Les services de sûreté ; Les levées topographiques, les travaux de terrassement et de génie civil ; Les travaux d’aménagement des barrages à boue ; Les activités de forages liées à la recherche ; La fourniture des services de production d’énergie thermique ; La fourniture des services de production d’énergie renouvelable ; Les prestations liées aux études environnementales et sociales ; L’exécution des activités liées à la mise en œuvre du plan de gestion environnementale ; L’exécution des plans de réhabilitation et de fermeture des sites miniers ; Les fournitures des services de transport de minerai.

Les raisons tenir l’atelier

De ce qui précède, resulte selon le représentant du CIDS l’objectif global de l’atelier de proximité. A cet égard, la rencontre vise à aider les entreprises à mieux appréhender et mettre en œuvre le nouveau code minier, la loi sur le contenu local en vue que l’or puisse briller pour les Kayesiens. Cela n’est point fortuit. Il se fonde

sur des constats au niveau de la région. D’abord, il y a la non maitrise du code par les populations, car peu de vulgarisation est faite autour  de la loi. Ensuite, il se trouve un niveau très bas d’appréhension du contenu des différentes lois citées ci-dessus par la population majoritairement analphabète.  Et pour cause, les lois ne sont pas transcrites en langue nationale. S’y ajoute l’inorganisation des entreprises locales face aux marchés des mines et l’inexpérience des entreprises locales par rapport à l’exécution d’un marché au niveau des mines. Ce n’est pas tout, il est important de soulever l’insuffisance de formations et personnels qualifiés au sein des entreprises locales. Sans oublier, d’autres difficultés liées aux insuffisances des mécanismes de financement pour les entreprises locales. Toutefois, le secteur minier offre des avantages que la région peut en tirer après l’atelier. Il s’agit en tout premier lieu de l’apport de réponses aux différentes interrogations posées ci-dessus. L’atelier permettra le renforcement du Dialogue et la Collaboration. Toute qui contribue à la Promotion de la Mise en Œuvre du Code Minier et de la Loi sur le Contenu Local. Outre, la sensibilisation sur les Enjeux de la Gouvernance Minière

Promotion du Développement Local se favorisera. Autres avantages, c’est la promotion des petites mines par les opérateurs économiques de kayésiens d’ anticiper les Défis Futurs. L’atelier se présente comme un boulevard de nature à donner la voie pour une proposition de mécanisme de financement approprié aux entreprises locales pour le contenu local.

Incidences sur la région après l’atelier

Parlant de ce point, le représentant du CIDS a soutenu que l’atelier aurait amener les acteurs à Penser autrement à savoir : Réduire les conflits au niveau des zones minières, Relancer l’économie régionale, Accroitre le revenu des populations de la zone à travers une distribution judicieuses des revenus de l’exploitation minière au niveau local, Créer les conditions de production et valorisation des produits locaux,   Favoriser l’émergence de nouveaux acteurs économique au niveau local. Aussi, la rencontre encouragerait la promotion des petites et moyennes industries rurales

(PMIR) pour l’autonomisation et l’augmentation des revenus des jeunes. Puis, de faire profiter la population de la manne de l’exploitation minière.

Enfin l’atelier va permettre   aussi aux acteurs d’échanger sur un certain nombre de facteurs qui constituent des enjeux majeurs pour la valorisation de retomber de l’exploitation minière dans la région.

La vision du projet

D’ici 2030, la région de Kayes est en plein essor économique et social où les entreprises locales voient leurs activités se développer grâce à une mise en œuvre efficace et efficiente de la Loi sur le Contenu local et servant d’exemple pour toutes les régions minières du Mali.

Lors de cette conférence, le représentant du CIDS n’a pas manqué de soutenir que la région de Kayes présente d’immenses potentialités en ressources minières, qui mieux exploitées pourrait être un moteur pour la création d’emplois, et croissance économique régionale ce noble objectif ne serait atteint que si les entreprises locales appréhendent mieux les lois, décrets d’applications du nouveau code minier et le contenu local.

Marietou Doucouré

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