L’homme d’affaires mauritanien Isselmou Ould Tajefdine a récemment vendu 65% des parts de la Banque pour le Commerce et l’Industrie (BCI) Mali au groupe Champy International. Cette opération majeure survient dans un contexte économique particulier, marqué par un relèvement du capital minimum exigé des banques au sein de l’UEMOA, qui passe de 10 milliards à 20 milliards de FCFA.
En conséquence de cette cession, Karim Bagayoko a été nommé nouveau directeur général de BCI Mali. Auparavant, il occupait le poste de DG chez BDU Burkina, où il a acquis une expérience significative. Sa nomination s’inscrit dans une stratégie visant à redynamiser la banque, alors que BCI Mali fait face à des défis de liquidité et est sous surveillance de la Commission bancaire.
BCI Mali se retrouve dans une situation délicate, étant en crise de liquidités et faisant l’objet d’une attention accrue de la part des régulateurs bancaires. Cette vente offre un repreneur potentiel dans un marché complexe pour les institutions financières, peu après le relèvement des exigences de fonds propres imposées aux banques de la région.
Il convient de rappeler que la Banque pour le Commerce et l’Industrie a été fondée en 1999 par Isselmou Ould Tajefdine, qui a lancé cette première institution bancaire mauritanienne à l’international. La BCI est également présente en Guinée, au Sénégal et en Mauritanie, mais comme ses homologues, elle doit faire face aux mêmes difficultés de liquidité et de fonds propres sur ces marchés.
Avec cette nouvelle orientation, l’avenir de BCI Mali pourrait être façonné par les stratégies de gestion de Karime Bagayoko et l’expertise du groupe Champy International, ouvrant peut-être la voie à une éventuelle stabilisation financière et à une croissance durable dans un environnement économique en mutation.
