dimanche, 25 mai, 2025

Campagne de reboisement 2024 : un avenir vert pour le Mali

La campagne nationale de reboisement de 2024 a été officiellement lancée par le Premier Ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga le jeudi 8 août 2024 à Kabala. Cet événement marque la 30ème édition de cette initiative cruciale, qui vise à restaurer les écosystèmes du Mali. En présence de hauts représentants gouvernementaux et de partenaires techniques, cette cérémonie a souligné l’engagement du pays envers l’environnement. Le thème choisi, « plantons des arbres, restaurons nos terres pour la résilience des écosystèmes », souligne l’urgence et l’importance de cette démarche. Les membres de la communauté et des experts y ont également participé, témoignant du soutien général envers cette initiative.

Faut-il rappeler que le Mali, pays sahélien et désertique sur près des deux tiers (2/3) de sa superficie, est confronté depuis des décennies à d’énormes défis environnementaux liés d’une part à la dégradation des ressources naturelles et d’autre part à la détérioration du cadre de vie des populations.

Aussi, les effets cumulés de la démographie galopante, de la déforestation, la coupe abusive du bois, du surpâturage, de la persistance des feux de brousse, des défrichements incontrôlés, de l’orpaillage, de l’occupation illicite des domaines forestiers classés, de l’utilisation incontrôlée des produits chimiques et de l’incivisme ont contribué à amplifier la dégradation de notre environnement, entrainant ainsi la diminution du couvert végétal, des terres de cultures, des pâturages et des habitations de la faune, d’une part et l’accentuation de l’encroutement des sols, de l’ensablement des cours et points d’eau, d’autre part.

A cet effet, le lancement de la campagne de reboisement s’est effectué dans un contexte où la déforestation et la dégradation des terres sont des préoccupations majeures. Le programme prévoit une vaste mobilisation des ressources locales et une collaboration avec des acteurs nationaux et internationaux. L’engagement du gouvernement à travers cette initiative reflète une volonté de restaurer l’équilibre écologique du pays. C’est un pas significatif vers un avenir plus durable et un combat cohérent contre le changement climatique. Avec l’appui des experts, le programme est conçu pour avoir un impact à long terme sur les écosystèmes du Mali.

Cette campagne a pour Objectif principal de sensibiliser l’opinion nationale sur la nécessité d’investir davantage dans les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, notamment forestières et fauniques, la lutte contre la désertification, les effets néfastes du changement climatique et la perte de la diversité biologique.

La campagne vise également la production d’au moins 18 062 682 plants, principalement des espèces locales. Cette ambition est déterminante pour la préservation de la biodiversité et la régénération des sols. En choisissant des espèces endémiques, le programme assure une meilleure adaptation des arbres aux conditions locales. Cela renforce également la résilience des écosystèmes face aux aléas climatiques. Les participants au projet sont formés pour garantir une gestion efficace et durable de ces ressources végétales.

Les espèces locales jouent un rôle crucial dans la protection de la biodiversité et la restauration des habitats naturels. Elles sont mieux adaptées aux conditions écologiques locales, augmentant ainsi les chances de survie des nouvelles plantations. En favorisant les espèces autochtones, la campagne de reboisement contribue également à la préservation du patrimoine naturel. De plus, ces plantes offrent des avantages écologiques supplémentaires, y compris la fourniture d’habitat pour la faune et l’amélioration de la qualité du sol. Cela contribue à créer des écosystèmes plus résilients et durables.

Pour 2024, le reboisement est prévu sur une superficie d’au moins 8 000 hectares. Cette initiative dénote une ambition considérable dans le cadre de la lutte contre la désertification. Les surfaces sélectionnées sont stratégiques pour maximiser l’impact écologique et renforcer l’efficacité du programme. En reboisant ces terrains, le projet vise à restaurer des zones auparavant dégradées. Cela offrira également de nouvelles opportunités pour les communautés locales en matière de développement économique durable.

La campagne de reboisement bénéficie du soutien de divers partenaires techniques et financiers. Des organisations nationales et internationales se joignent à l’effort pour fournir expertise et ressources. Parmi eux, des ONG environnementales jouent un rôle clé dans la sensibilisation et l’engagement communautaire. La coopération entre les secteurs public et privé est essentielle pour le succès de cette initiative. Ensemble, ils travaillent pour assurer la mise en œuvre efficace des objectifs fixés.

Le thème de cette campagne, axé sur la restauration des terres pour préserver les écosystèmes, est d’une grande pertinence aujourd’hui. La détérioration des sols et la perte de biodiversité sont des défis majeurs auxquels le Mali est confronté. En se concentrant sur ces enjeux, la campagne cherche à promouvoir une prise de conscience collective quant à l’importance de la reforestation. C’est également un appel à l’action pour mobiliser la société autour de la protection de l’environnement. La réussite de cette initiative dépendra de l’engagement de tous les acteurs concernés.

Les impacts attendus de la campagne de reboisement 2024 sont significatifs. En restaurant les zones dégradées, le programme permettra d’améliorer la qualité de l’air et de l’eau. De plus, les nouveaux arbres contribueront à la séquestration du carbone, jouant un rôle dans la lutte contre le changement climatique. L’augmentation du couvert forestier favorisera la biodiversité et attirera une faune variée. Enfin, ce reboisement renforcera la résilience des communautés face aux effets néfastes des conditions climatiques extrêmes.

A l’occasion, le ministre Samaké a rappelé les résultats de la campagne de reboisement de l’année 2023, qui se présentent comme suit : la production de 18 693 253 plants sur une prévision de 12 529 288 plants, soit un taux de réalisation de 149% ; le reboisement de 7 971 ha sur une prévision de 16 707 ha, soit un taux de réalisation de 48%.

 Selon lui, les missions de suivi-évaluation en fin d’année 2023, ont enregistré un taux de réussite au niveau des plantations de l’ordre de 92,35%, (soit 2 090 135 plants vivants sur 2 263 275 plantés). Ce taux de réussite atteint l’ordre de 95 à 100% dans les parcelles clôturées, surveillées et entretenues.

Dans le cadre de la conservation des eaux et des sols, les activités ont porté sur la réalisation d’ouvrages de lutte antiérosifs, tels que : la récupération de 977,61 ha de terres dégradées par la régénération naturelle assistée et la mise en défens ; la réalisation d’un micro barrage de 546 ml ; la réalisation de 15 364 ml de protection des berges, 96 730 ml de cordons pierreux ; la fixation mécanique et biologique de 666,8 ha de dunes.

La 30ème édition, une superficie d’un hectare a été plantée à titre démonstratif par les autorités et invités du jour. Ceci constitue leur contribution au verdissement du cadre universitaire, lieu de savoir. Ce bosquet qui sera baptisé « Bosquet des Etats Membres de la Confédération ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL, AES » va matérialiser symboliquement la volonté inébranlable des leaders et peuples de l’AES de construire ensemble un avenir radieux.

Pour sa part, M. Oumar Tamboura du groupe thématique environnement et changement climatique a indiqué que « Planter une arme, c’est très bien, mais pour que nos efforts ne soient pas vains, il faut l’entretenir et avoir de la patience. C’est pourquoi je lance un appel à la communauté universitaire des Kabala à l’entretien et à la protection de ces jeunes plants contre toute forme d’agression avec l’accompagnement de la direction régionale des eaux et forêts ».

En d’autres termes le Premier Ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga a affirmé que « le thème de cette année est assez révélateur et plein de signification, car il enseigne sur l’importance de l’arbre et la nécessité de participer à la lutte contre la désertification ».  et puis il a déclaré que « l’analyse de l’évolution des surfaces boisées dans notre pays fait ressortir une diminution drastique et continue du couvert végétal à cause de la coupe abusive du bois, du surpâturage et la persistance des feux de brousse, des défrichements incontrôlés et l’occupation illicite des domaines forêt classiques.

Il a mis en garde que « Mme le Général (la Dg des eaux et Forêts) a failli être inquiétée par des aventuriers qui voulaient détruire notre forêt. Et lorsqu’elle s’est interposée, c’était en commettre l’erreur de vouloir s’attaquer à sa personne. Je crois qu’avant de l’atteindre, il faudrait qu’il passe le corps du président de la transition et celui du Premier ministre

Il a laissé entendre qu’« à un moment donné dans l’histoire du Mali, on a galvaudé le rôle des alliés dans les forêts ». pire, « On est allé jusqu’à supprimer leur travail. Au lieu de défendre les populations qui se cherchaient dans les villages, on ne voyait pas l’importance de leurs rôles alors qu’en réalité, ils étaient là pour préserver la vie. À partir de maintenant, je crois que vous pouvez être sûre et je crois qu’aucun responsable politique ne commettra l’erreur fatale encore de minimiser votre travail à plus faute raison, de ne pas vous protéger et que vous puissiez compter sur nous » a-t-il déclaré.

Dans son allocution il dira que « cette campagne permet d’initier plusieurs activités afin d’être plus efficaces et de concentrer les enfants et les femmes présents à la nécessité d’entreprendre des actions suivantes en matière de protection et de restauration des terres dégradées et des hôpitaux. La campagne dans son ensemble s’emploie à consolider les acquis antérieurs qui nuisent à toutes les forces vives du pays, au-delà des activités de lutte contre la déglace.

Ainsi, chaque année, les activités de la campagne nationale de reboisement concernent les populations de toutes les régions et impliquent les institutions de la République, les départements ministériels, les partenaires techniques et financiers, les collectivités territoriales, la société civile et le secteur privé. Pour donner à l’opération une dimension privilégiée et une enveloppe soutenue et étendue. Et il a saisi cette occasion pour lancer et inviter toutes les maliennes et maliens ainsi que les partenaires à s’engager dans la plantation des arbres.

Ensuite, il a exhorté chacune et chacun de nous à être artisans du développement, des ambassadeurs de l’environnement en plantant et en traitant un arbre, singulièrement les élèves et étudiants. Il dira que « le ministre vous a fait l’honneur cette année, à côté de votre chef du village, d’élever un bosquet au nom de l’AES. Je pense que c’est un devoir patriotique que de faire de ce bosquet-là un exemple, que demain, si par extraordinaire et je suis qui en aura, un officier de l’AES vient au Mali, qu’on puisse fièrement se tenir devers lui et venir lui montrer ce bosquet».

Enfin, la campagne de reboisement 2024 représente une étape cruciale dans la lutte pour un environnement durable au Mali. Avec un fort engagement et des objectifs ambitieux, cette initiative pourrait transformer le paysage écologique du pays. La mobilisation des ressources et des partenaires est essentielle pour atteindre ces objectifs et garantir un futur plus vert.

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