Chef-lieu de commune et d’arrondissement situé dans le cercle de Bankass, région de Bandiagara, le village de Kani-Bonzon et Tagolo dans la commune de Doucombo ont été la cible, le jeudi 23 et le samedi 25 février 2023, des attaques menées par des assaillants non identifiés. Ces tristes scènes sont soldée par l’assassinat d’une douzaine de civils, des blessés, disparus, en plus des motos et des greniers réduit en cendre, plongeant l’ensemble du village et du pays dogon en deuil.
Dans un communiqué N°2023-001-/GR-BGARA-CAB, le Gouverneur de la Région de Bandiagara informe l’opinion publique nationale et internationale que les paisibles populations des villages de KaniBonzon, chef-lieu de la Commune du même nom, Cercle de Bankass et Tabagolo, Commune rurale de Doucombo, Cercle de Bandiagara; ont fait l’objet d’attaques terroristes lâches, cruelles et barbares respectivement le jeudi 23 février 2023 vers 17 heures et le samedi 25 février 2023 vers 20 heures.
Le bilan fait état de 12 morts et 5 blessés pour le village de KaniBonzon, 2 morts, 01 blessé pour le village Tabagolo et des dégâts matériels très importants.
Le Gouverneur de la Région de Bandiagara, au nom des plus hautes autorités condamne avec la dernière rigueur cette attaque ignoble et barbare de la part des individus sans foi ni loi.
Aux familles durement éplorées des victimes, le Gouverneur présente les condoléances les plus émues de la nation et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le Gouverneur rassure les populations que des opérations sont en cours pour traquer les auteurs de cet acte ignoble qui ne va nullement nous décourager dans notre combat éternel pour la préservation de notre pays.
Il en appelle au sens élevé de responsabilité de tout un chacun pour la stabilisation de la résiliente Région de Bandiagara.
Face à la provocation et aux agissements subversifs de ces individus, le Gouverneur appelle les populations au calme et leur demande de se tenir debout sur les remparts en forgeant l’union sacrée pour la construction de la paix et de l’unité nationale.
La classe politique, Syndicats, société civile et des associations s’indignent

L’attaque abominable ne cesse d’être unanimement condamnée par les Maliens. Partis politiques comme mouvements associatifs, ils restent nombreux à manifester leur désarroi suite aux actes de terreur savamment orchestrés contre des paisibles citoyens. Dès le vendredi 24 février, soit au lendemain de l’attaque, l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon (Ginna Dogon) s’est exprimée sur l’horreur. L’organisation trouve que l’acte a été mené par des assaillants non identifiés. Lesquels ont incendié des habitations, des greniers, des vivres et emporté des animaux appartenant au village meurtri. Le bilan provisoire faisait état de plusieurs personnes tuées, des disparus et des blessés parmi les citoyens de Kani-Bonzon.
En cette douloureuse circonstance, Ginna Dogon annonce présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. L’association condamne l’acte, apporte son soutien et sa solidarité aux FAMA. Elle sollicite le renforcement de la protection des populations au Gouvernement, plaide pour l’aide d’urgence, voire l’arrêt et la traduction des auteurs devant la justice malienne.
Au nom de l’association pour le développement du cercle de Bandiagara(ADB), le président Kassambara énonce également condamner avec rigueur l’attaque inhumaine au sein du berceau des dogons, KaniBonzon.
Dans un communiqué en date du 24 février, la coordination des associations des ressortissants des cercles de la région de Mopti résidant à Bamako souligne avoir appris avec consternation « l’attaque terroriste lâche et barbare perpétrée contre le village ».La Carem condamne l’acte ignoble avec la dernière rigueur, s’incline devant la mémoire des disparus, et réaffirme sa solidarité aux vaillantes armées du Mali.
En sa qualité de parti politique, l’Adéma-PASJ a fait une déclaration. Il estime que rien ne justifie un tel acte cruel, barbare et inhumain. Cette attaque est menée à un moment où d’énormes efforts sont en cours en vue du renforcement de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre les communautés maliennes, lit-on dans la déclaration publiée le 25 février. Aux populations meurtries, le parti décide d’apporter son soutien indéfectible », de même qu’aux Forces armées maliennes et à l’administration du pays. L’Adéma-PASJ exhorte, par la même circonstance, l’Etat à davantage protéger et sécuriser les populations et de leurs biens contre les forces du mal, afin que de tels actes ne puissent pas se répéter.
Ce même sujet a nécessité de réactions pour la part du parti du Bélier blanc. Le Parti pour la Renaissance nationale de TiebiléDramé condamne l’acte, au même titre que les autres. « Cette attaque aveugle et sanglante a causé une douzaine de morts, des blessés, l’incendie et la destruction de plusieurs édifices locaux ». « Plusieurs enseignants et des notables du village sont parmi les victimes de l’attaque », déplore le Parena. La force politique confie être choquée et indignée par cette violence meurtrière et destructive qu’elle condamne avec la dernière énergie. Le Parena présente ses condoléances aux familles éprouvées et invite les fils et filles du pays « à l’union sacrée autour de nos armées et de sécurité face à l’hydre terroriste ».
En solidarité auprès des villes martyres, les syndicats locaux des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont décrété la journée du lundi 27 février 2023, une »ÉCOLE MORTE », est observée pour rendre hommage aux victimes de Kani-Bonzon dans le cercle de Bankass. Selon une source locale, « Nous avons fait le tour de quelques établissements scolaires dans la ville de Bandiagara, toutes les classes étaient fermées ainsi que le syndicat des écoles privées aussi ont observé une école morte.
STK