samedi, 24 mai, 2025

Analyse du marché des masques de protection : entre faits et rumeurs

Au moment où le débat public se concentre sur la charte des partis politiques oui encore sur le Rapport 2024 du Bureau du vérificateur général, c’est un contrat d’acquisition de masques qui vient d’émerger sur les réseaux sociaux. Ledit contrat, présenté hors contexte, est utilisé par certains pour ternir la réputation des autorités en place.

Le contrat pointé du doigt concerne l’acquisition de masques dans le cadre des mesures de prévention contre le COVID-19. Cette acquisition entre clairement dans le cadre de l’inscription des masques et gels désinfectants dans le matériel électoral depuis 2020. Passé par une procédure d’entente directe selon le décret n°2020-0276/P-RM, ce marché a été établi avec la Compagnie malienne de distribution pour un montant total de 2.237.829.408 F CFA.

La nécessité d’un tel marché découle des engagements pris, deux ans plus tôt, pour acquérir 7.466.400 masques, déployés notamment lors des élections législatives de 2020, est brandi comme la découverte d’un pot aux roses, et cela dans le seul but de nuire.

À voir de près, des esprits malveillants ne ratent plus aucune occasion pour nuire à certaines autorités de la transition. Car, de nos recoupements, il s’est avéré que le document que certains ont pris pour en faire leur choux-gras voire un trophée de guerre, est bien loin de la vocation que les spécialistes des rumeurs et fake-news tentent de lui donner. Alors, il nous a paru essentiel d’examiner les motivations derrière la diffusion de telles informations.

En effet, ce contrat, loin d’être un élément de scandale, s’inscrit dans un processus officiel et régulier. Il s’agit d’un marché régulier, donc d’un lot de commandes passées depuis courant 2022, par la direction des finances et du matériel du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation à travers la compagnie malienne de distribution et divers, une société de droit. La signature du contrat n’est intervenue qu’après la notification provisoire, dans un cadre de transparence et de conformité aux normes en vigueur.

Concernant la procédure de passation, le marché a été impérieusement justifié par l’urgence de la situation sanitaire et conforme à l’article 3 du Décret précité, les acquisitions étaient nécessaires pour prévenir la propagation du virus lors des rassemblements électoraux. En effet, la période des élections a toujours été une occasion propice aux rassemblements, et la sécurité des électeurs devait primer sur tout. Les mesures ainsi prises par le gouvernement visent de toutes les manières à répondre à des impératifs de santé publique.

Parlant de la distribution, les masques ont été utilisés comme matériel électoral et sont considérés comme des biens publics, actuellement stockés au ministère de l’Administration territoriale. Ces masques, bien plus qu’un simple accessoire, ont symbolisé une prise de conscience collective face à la pandémie. L’idée était de matérialiser un acte de responsabilité civique, en encourageant chaque citoyen à se protéger et protéger les autres.

S’agissant de la régularité du marché, toutes les étapes administratives, y compris l’avis favorable du contrôle financier, ont été respectées durant la mise en œuvre du contrat. Les autorités ont veillé à ce que chaque aspect soit transparent, car elles savent que tout écart, même minime, pourrait être scruté et mal interprété par la population.

 Malgré les interprétations erronées de certains groupes cherchant à discréditer la gestion publique, il apparaît clairement que le marché des masques respecte les normes établies. L’acquisition de matériels de protection n’était rien d’autre qu’une démarche préventive face à une crise sanitaire mondiale, visant à garantir la sécurité des électeurs tout en répondant aux nécessités logistiques des institutions.

Loin de constituer un scandale, cette initiative fait partie intégrante des efforts continus du gouvernement pour protéger la santé publique et assurer des élections sécurisées. De plus, elle met en lumière l’importance stratégique que revêt la sécurité sanitaire dans le cadre électoral, surtout dans un contexte marqué par des incertitudes sanitaires mondiales. Les accusations véhiculées par des sources non vérifiées doivent être prises avec prudence, afin de ne pas nuire à la confiance publique envers les autorités et leurs décisions stratégiques. Au contraire, soutenir ces efforts pourrait renforcer la résilience des communautés face aux futures crises, soulignant ainsi la nécessité d’une coopération active entre citoyens et gouvernants.

Par Sanadé Sana

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